

Wang Keping
Wang Keping est né en 1949 à Pékin, en Chine. Il vit et travaille à Paris depuis 1984.
Wang Keping commence à sculpter le bois en autodidacte à la fin des années 1970, après avoir été, durant la révolution culturelle, successivement, paysan, ouvrier, puis acteur et scénariste pour la TV nationale. A la faveur du Printemps de Pékin, il participe au Mur de la Démocratie et organise en 1979, la première exposition artistique non-officielle jamais survenue en Chine sur les grilles du Musée des Beaux-Arts de Pékin avec le groupe d’artistes les Etoiles (Xingxing / 星 星). Il y accroche sa sculpture manifeste Silence, figurant un visage/masque l’œil droit fermé et la bouche bouchée, pour exprimer le manque de liberté d’expression et la censure en place. Ainsi, le sculpteur se place en pointe de l’avant-garde artistique nationale tout en incarnant l’opposition au régime communiste post-Mao. Exilé en France en 1984, il développe une pratique très libre de la sculpture sur bois, en regard des traditions artistiques chinoises et celles de la révolution culturelle. En France, Wang Keping délaisse les thèmes politiques pour leur préférer la figuration de corps féminin, de couples enlacés, plus rarement des oiseaux. Partant de troncs tombés dans la forêt comme de branches ramenées à l’atelier, il travaille seul à la tronçonneuse, au chalumeau comme au ciseau de menuisier. Depuis, il réalise, en France, son pays d’accueil, une œuvre reconnue internationalement comme l’une des contributions les plus fortes et les plus originales à la sculpture contemporaine.
C’est en 2021 que Wang Keping démarre sa collaboration avec la galerie MiniMasterpiece. Interrogé alors par Esther de Beaucé sur son expérience du bijou, il répondait :
« Les bijoux que je crée sont comme de petites sculptures suspendues autour du cou. Pour déménager d’une grande maison vers une plus petite, cela nécessite beaucoup de temps pour tout réarranger, il faut parfois même se débarrasser de certains meubles. Faire une petite sculpture, cela a l’air facile, mais le plus dur c’est de se démarquer des autres, d’avoir son propre style et son propre langage. »