

Barthélémy Toguo
Barthélémy Toguo est né à Mbalmayo au Cameroun en 1967. Il vit et travaille entre Paris et Bandjoun (Cameroun).
Entre 1989 et 1993, il poursuit des études d’arts plastiques d’abord à l’école des Beaux-Arts d’Abidjan (Côte d’Ivoire), puis à celle de Grenoble (France), et enfin à la Kunstakademie de Düsseldorf (Allemagne) où il rencontre Tony Cragg, Jannis Kounellis et Konrad Klapheck. S’il s’installe en Europe, devenant citoyen français, Barthélémy Toguo reste profondément enraciné au Cameroun, où il retourne très régulièrement. Il y a créé Bandjoun Station, une fondation inaugurée en 2013 destinée à accueillir en résidence, dans des logements-ateliers, des artistes et des chercheurs du monde entier pour développer des propositions en adéquation avec la communauté locale. C’est ainsi que Bandjoun Station deviendra un carrefour, un véritable lieu de rencontre entre l’art classique et l’art contemporain ». Il y développe également des projets d’agriculture dans un esprit de développement durable et sain.
Son travail se développe depuis le début des années 90 via de multiples supports : photographie et vidéo dans un premier temps, puis performance, aquarelle et sculpture.
Avec, tour à tour, humour, provocation et poésie, Toguo aborde les thèmes qui lui sont chers comme ceux de la politique et des flux migratoires, fussent-ils humains ou marchands.
Dès la fin des années 1990, les œuvres de Toguo sont remarquées par plusieurs critiques et conservateurs qui l’invitent dans de grandes manifestations : Hans Ulrich Obrist en 1999 pour « Migrateurs » (ARC, Paris), Jean-Hubert Martin en 2000 pour « Partage d’exotismes » (Biennale de Lyon), Pierre Restany en 2001 pour « Political Ecology » (White Box, New York) et Okwui Enwezor en 2015 pour la Biennale de Venise, « All the World’s Future ». En 2016, Barthélémy Toguo fait partie des quatre artistes nommés pour le prix Marcel Duchamp et, à cette occasion, il présente l’installation « Vaincre le virus ! » au Centre Pompidou. En 2018, il bénéficie d’une exposition personnelle « The Beauty of our Voice », au Parrish Art Museum de New York. Par la suite, Barthélémy Toguo présente en 2021 une exposition personnelle au Quai Branly, « Désir d’Humanité ». En 2022, il présente à la Biennale de Sydney une encre sur toile de 10 mètres de long intitulée « The Generous Water Giant ». La même année, Barthélémy Toguo était invité à réaliser une installation à grande échelle sous la pyramide du Louvre, « Le Pilier des migrants disparus ». En 2025, il a participé à l’exposition collective, « Where Are We Now: Highlights of the Miettinen Collection at Philara Collection », à Düsseldorf.
Les œuvres de Toguo sont présentes dans de nombreuses collections, dont celles du Musée national d’Art moderne (Paris), de la Bibliothèque Nationale de France (Paris), du MAC/VAL (Paris), de la Tate Modern (Londres), du Museum of Modern Art (New York), du Museum of Contemporary Art (Miami), du Pérez Art Museum (Miami), du Chazen Museum of Art (University of Wisconsin-Madison, États-Unis), du Parrish Art Museum (Water Mill, États-Unis), de la Fondation Louis Vuitton (Paris), de la Collection Agnès b. (Paris). Une commande récente et pérenne a été passée à l’artiste pour quatre dessus-de-porte au Musée Rodin (Paris).
En 2013, la galerie le sollicite pour une collaboration. La bague Carpe Diem est le tout premier bijou de Barthélémy Toguo.
Il est inspiré de ses célèbres tampons sculptés en bois et fait écho à sa recherche sur les questions d’identité et de contrôle.