Claude Wesel
Claude Wesel, né le 5 février 1942 à Bruxelles, a été l’un des chefs de file du bijou contemporain en Belgique.
Il est à l’origine d’une production exceptionnelle, tant par la beauté des pièces réalisées que par leur inventivité. Orfèvre accompli, Claude Wesel est tout autant sculpteur que bijoutier. Son expertise en tant qu’artisan ne connaît pas de limites. De la cire perdue à la sculpture, de l’émaillage au sertissage des pierres, du bois précieux à l’utilisation délicate d’acrylique coloré, Wesel découvre, teste, invente un langage biomécanique où technique et organique dialoguent.
Après une formation à l’école des Métiers d'art de Maredsous où il est initié au travail du métal, puis à La Cambre où il choisira de s'orienter vers le graphisme et la publicité, il se forgera rapidement une forte personnalité distinctive dans un domaine encore peu ouvert à la modernité.
En 1969, il participe à l’exposition internationale « Art et Bijoux » au sein du groupe d’artistes nommé « Atelier Demaret » fondé par André Lamy et Fernand Demaret. C’est notamment au sein de cet atelier qu’il affirme son style. Recourant aux matières nobles traditionnelles, or et pierre précieuse, il inclura aussi dans ses bagues, pendentifs, colliers, des matériaux contemporains inusités en joaillerie. Le caoutchouc et le plexiglas transparent ou de couleur en feront partie. Ces associations ainsi que l'apport technologique proche d'une vision mécanique, technique et à l'opposé biologique, feront de lui l'une des figures les plus singulières du domaine.
Suite au cambriolage de la galerie qu'il avait ouverte avec sa fille Fabienne à Waterloo, cet homme déjà discret s'est encore retiré davantage du monde. Par contre, ses œuvres, dont certaines ont été acquises par des musées réputés tant en Belgique (Musée du Diamant à Anvers), en Allemagne (Scmuckmuseum de Pforzheim) qu’aux Etats-Unis (Museum of Fine Arts de Houston), sont régulièrement exposées dans des lieux de référence.
À partir de 1995 et jusqu’à sa disparition en 2014, Wesel entreprend de revisiter le célèbre bolo-tie du sud-ouest américain porté par les amérindiens puis les cowboys de l’Arizona. Avec la particularité d’être un bijou unisex et constitué d’un lacet en cuir ou en coton dont chaque extrémité se termine par un embout métallique, le bolo est associé à un fermoir en forme de médaillon plus ou moins sophistiqué.
Il décède le 29 décembre 2014 à Bruxelles.
