Page - Expositions en cours

PLIS
Gaëlle Lauriot-Prévost
5 septembre – 25 octobre 2025
Vernissage jeudi 4 septembre de 18h à 20h
en présence de Gaëlle Lauriot-Prévost
et dans le cadre de Paris Design Week
*
Avec sa collection de bijoux PLIS – et pour sa première
collaboration avec la galerie, Gaëlle Lauriot-Prévost
poursuit une obsession de longue date : détourner
des objets industriels en motifs esthétiques, sensibles,
domestiques et portables. Au coeur de ce projet figure un
matériau, devenu emblématique de son univers : la maille
métallique plissée. Conçue pour des usages techniques
– les filtres ou les assemblages industriels – elle en invente
d’autres applications, d’autres formes – un bougeoir, une
lampe, un tube, un photophore. Et aujourd’hui, un bijou.
La pesanteur et la grâce
Pour celui qui la porte, la maille engage naturellement le corps dans
une mise-en-scène de soi, définit une posture, une façon de marcher
et d’être, une manière d’habiter la chair. Si vous coiffez une femme d’un
diadème, elle ne peut pas s’avachir. Le bijou redonne une verticalité,
une autorité naturelle. Le bracelet en maille offre la pesanteur et la
grâce, pour reprendre des termes chers à la philosophe Simone Weil.
Pendant ses études, le rapport ludique et expressif que Gaëlle Lauriot-
Prévost entretient avec les bijoux lui vaut d’être couronnée du prix
des Galeries Lafayette. Son collier inventé pour l’occasion, Banc Public,
est peuplé des figurines miniatures de trains électriques. Soudain,
là aussi, le tour du cou sort de son emploi originel – il n’est plus un
ornement mais une langue, un procédé narratif dont les figurines sont
les personnages principaux. La circularité du bijou rappelle la boucle
qui désigne, en littérature, le procédé qui consiste à revenir sans cesse
au point de départ. Raconter, nourrir une manie de la répétition.
C’est une apparition
Dans les années 1987-1988, Gaëlle Lauriot-Prévost façonne des pièces
avec des perles, du papier mâché, des objets trouvés — parfois même
des soutien-gorge détournés en colliers. Le geste se poursuit : le bijou
doit pouvoir permettre la métamorphose, le jeu, l’apparition dans le
sens employé par François Truffaut : “Madame Tabard n’est pas une
femme, c’est une apparition”.
En 2012, avec l’architecte Dominique Perrault, elle collabore avec
la galerie Kreo et conçoit un collier en fer à béton modélisé en
argent massif, qui s’ouvre grâce à un fermoir. Une fois ajusté au
cou, l’imaginaire vrille, la rudesse disparaît au profit de l’ondulation
sensuelle de l’orvet sur le bitume. Pour l’architecte, proposer une
histoire à partir du matériau brut devient dès lors une manie, presque
un fétiche dont PLIS – bien plus qu’une amulette – serait le totem.
Une parole silencieuse
La maille du bracelet convoque l’élégance sculpturale de la fraise
Renaissance, et s’impose comme un ornement naturel autour du
poignet. Apprivoiser la rudesse du métal contre la peau, la rendre
aimable. Accepter les contraintes de la joaillerie, qui dicte des codes.
Fort des contraintes de l’orfèvrerie qui excluent la soudure du vil et du
noble, entendez de l’acier inox et de l’argent, Gaëlle Lauriot-Prévost
invente : un jonc en argent, inséré dans les plis, vient structurer le
bracelet sans lui être soudé.
L’élasticité de la maille assure un ajustement parfait au poignet,
comme une seconde peau à l’esthétique raffinée et brute, technique
et sensuelle. La même joyeuse trouvaille permet d’écrire cette bague
qui prend la forme d’un insecte ou d’un papillon, montée sans jonc,
simplement pincée ou cette boucle d’oreille sous les traits d’une fleur
en trompette ou d’une volée de marches…
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